Aujourd’hui je me sens comme une
pisseuse de 10 ans qui s’apprête à vivre ses derniers jours d’école avant les
grandes vacances. Les GRANDES vacances c’était la folie. Je me rappelle que ma
mère me donnait 200 francs à l’époque, et pour apporter un minimum d’éducation
à ce geste elle me disait d’un ton solennel « fais en bon usage ».
Mamaaaan quand même, tu me connais !
En la voyant me tendre ce billet,
j’étais en transe… Toutes les conneries qui manquaient à ma collection de
conneries défilaient dans ma tête : scoubidou, bagues, billes, bracelets
brésiliens, vêtements de Barbie et j’en passe. Tout ça c’était pour moi, mais
attention pour être large niveau tunes fallait quand même rafler quelques piécettes à mon grand père. Le plus souvent j’opérais
au supermarché, les cadis à pièces c’était la bonne affaire : « Papy
je peux ramener le cadi si tu veux » et voilà, 2 mètres parcourus, un
grand père heureux, 10 francs pour bibi. C’était la belle vie.
Aujourd’hui je suis à J-2 d’une semaine
de vacances en plein mois de Ramadan. La dinguerie.
Il m’a dit « Mais dis moi tu
ne vas pas t’embêter ? Il n’y a vraiment rien à faire, je veux dire tous les
magasins sont fermés, c’est ramadan, il fait chaud, il n’y a pas de piscine… »
Mais dis moi t’as fini oui ? Les vacances c’est les vacances :
un moment merveilleux. On est sympas, beaux, amusants, on sourit comme des cons (ça
ne durera qu’une semaine chéri, alors profites en).
Je suis à l’avant dernier jour d’une
mutation physique où je pourrais enfin glander sans une once de culpabilité. Je
suis à l’avant dernier jour d’une libération intellectuelle où un flot certain
de conneries traversera mon esprit. Je suis à l’avant dernier jour de mes
vacances, et Bonjour Nonchalance !
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